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edito« Il faut  agir en homme de pensée et penser en homme d’action »(Henri Bergson)

Bienvenue sur mon site dont l’objectif est le partage ! Le partage de mes expériences jusqu’à présent au cours desquelles j’ai fait différentes rencontres stimulantes alliant actions et réflexions. Un aller-retour nécessaire pour avancer et faire avancer : Histoire d’une passion.

Première femme ayant obtenu un doctorat en sciences économiques, après avoir fait toutes mes études au Maroc, je tiens à le souligner, j’ai commencé par évoluer dans le monde de l’université et de la recherche ; j’ai fait partie d’un think thank où nous avions agité beaucoup d’idées avec le souci de répondre aux besoins de la politique économique : une rencontre avec la production de la connaissance et le souci de l’influence !

J’ai quitté la voie de l’influence pour emprunter celle de la formulation d’avis et de propositions lorsque le Premier Ministre Feu Abdellatif Filali m’a sollicité pour être sa conseillère ; j’ai rejoint la primature pour six mois seulement, le temps jugé nécessaire pour former un gouvernement d’union nationale, j’y suis restée dix ans ! j’ai donc accompagné, également, Messieurs les premiers Ministres, Abderrahmane Youssoufi et Driss Jettou : une rencontre avec le temps de la politique, l ’exercice du pouvoir et la politique que j’ai également croisée pendant une courte période en tant que parlementaire.

Témoignage après la démission du parlement Cliquer-icihttps://www.youtube.com/watch?v=Yj9N2_Gghc4

Au-delà des styles de gouvernement déterminés par la personnalité, le contexte et les circonstances historiques, cette riche expérience m’a permis de mesurer la difficulté de gouverner et d’être chef d’orchestre : veiller à la COHERENCE de la partition, assurer un ARBITRAGE productif et IMPULSER les évolutions nécessaires ; c’est donc le lieu de la pratique quotidienne du pouvoir, mais aussi des choix stratégiques qui dessinent le devenir du pays ; un lieu où le silence et la solitude ne laissent entendre que l’essentiel.Bref, une école de la discrétion, du sens de la responsabilité et de l’humilité dont les locaux se trouvent dans un lieu chargé d’une forte symbolique, l’enceinte du Palais Royal.

J’ai rendu compte de cette experience dans un  Témoignage paru dans Maroc diplomatique Cliquer-Ici

Après avoir collaboré avec trois premiers ministres, j’ai dirigé la Société Marocaine d’Assurance à l’Exportation (SMAEX) avant de présider aux destinées du Conseil National du Commerce Extérieur (CNCE)

La responsabilité qui m’a été confiée en tant que PDG de la SMAEX m’a permis de m’exercer au métier de manager ; en particulier l’inclusion d’une logique managériale privée à l’intérieur d’une organisation semi publique ; le défi a consisté à voir comment les fonctions modernes de gestion peuvent être éclairées par une logique d’intérêt général, la SMAEX étant d’abord l’émanation du pouvoir politique avec un objectif stratégique, celui de la diversification de nos marchés d’exportations

La pratique de ce métier m’a permis la rencontre avec la notion de risque, dont la perception est un processus complexe et subjectif, et surtout avec la crise financière au cœur de laquelle se trouve précisément la technique de l’assurance­crédit.

La SMAEX a joué son rôle d’alerte, un colloque international a été organisé en mai 2008, quelques mois avant la faillite de Lehman Brothers qui a servi à sortir du déni tous les sceptiques : Une rencontre avec la notion de risque et une grande crise dont les effets perdurent !

Mon élection à la tête du CNCE s’est située dans le prolongement de ma fonction de PDG de la SMAEX puis que j’ai été élue à ce titre ; en effet le CNCE regroupe tous les intervenants, publics et privés, impliqués directement ou indirectement dans le commerce extérieur.

La signature de nombreux accords de libre­-échange, dans un environnement international marqué par la complexité, l’incertitude et l’infobésité, a imposé, en 2010, l’étude du projet de l’élargissement du périmètre du CNCE. Ma mission a consisté, notamment, en la mise en œuvre opérationnelle de cette étude qui a recommandé la nécessité de doter notre pays d’un dispositif de veille et d’intelligence économique.

Ma première rencontre au cours de cette expérience est celle du gap entre les idées et leur réalisation, entre des kilos de documents et la mise en place effective de recommandations.

Il a fallu, dans un premier temps, définir des axes d’optimisation de l’étude en mettant le doigt, notamment, sur les risques liés à la coordination des chantiers identifiés ; une articulation a été définie pour une réalisation serrée du projet et un cadrage constant des besoins autour du crédo « exécution », « exécution », exécution » : une rencontre avec le fossé entre théorie et pratique !

De nouveaux services et produits ont été définis et des plateformes déployées pour les fournir : un dispositif de veille stratégique et commerciale qui donne la priorité à l’Afrique en conformité avec le Choix stratégique de Sa Majesté Mohamed VI, une plateforme de business Intelligence à la pointe des technologies de visualisation des données et une plateforme en mesure de fournir une cartographie dynamique du commerce extérieur du Maroc :

Ces plateformes ont été construites avec le souci de contribuer à inscrire le Maroc dans la l’ère du numérique caractérisée par une évolution exponentielle et des transformations qui s’accélèrent et se radicalisent : une rencontre avec le numérique et le continent du digital !

L’usage que font les marocains du numérique est comparable à celui des citoyens des pays les plus avancés ; c’est un nouveau départ pour tous les pays quel que soit leur niveau de développement ; le numérique structure un nouveau paysage, c’est donc un tournant qu’il ne faut pas rater ; l’ambition de notre pays face au numérique est à redéfinir.

Je vous invite à partager mes aventures pour voir comment la passion pour la chose publique donne du souffle et du courage et permet aussi d’assumer les dysfonctionnements dans sa gouvernance dont la clé reste le temps long de l’éducation et des transformations structurelles.

J’ai appris aussi que la chance aide parfois, le travail toujours !

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